Sandrine

Des mots

Posés ici & là, sur le bord…

 

J’aime le cinéma et ces jolis films bourrés de sentiments qui arrivent à révéler mes propres émotions. Alors ce soir j’ai regardé pour la seconde fois l’excellent le film « Le goûts des merveilles » d’Eric Besnard Et pour la seconde fois, j’ai ressenti un goût d’inachevé. Aussi curieux que cela puisse paraitre, ce film a réveillé en moi une sorte de nostalgie de la maladie. Et ce soir plutôt que de la refouler en jugeant que ce n’est pas normal, j’ai décidé d’accueillir ce sentiment et de me poser un instant.

Ce n’est bien évidemment pas les traitements difficile que je regrette. Ni l’avenir incertain. Oh non! C’est autre chose, de bien plus subtile. Une sorte de douceur de vivre malgré la tempête.

Je me souviens de ces nombreux matins sous la couette, la fenêtre ouverte. Où, las d’une nuit agitée, je somnolais. De ce soleil profitant de l’entre bâillement des volets pour venir caresser ma peau. De ces doux chants d’oiseaux qui parvenaient jusqu’à à mes oreilles. Du vent qui telle une mélodie faisait danser les branches de l’Olivier. Concentré sur le moment présent et sur mes sens, loin de mes pensées, j’étais bercée par une douceur de vivre que rien ne m’obligeait à interrompre. Alors j’en profitais, tout en conscience, jusqu’au moment où le soleil devenait trop chaud. Juste guidée par mes sensations plutôt que par mes obligations.

Voilà en fait la raison de ma nostalgie. Ces moments, devenus aujourd’hui un luxe, me manquent. Et c’est pour cela je crois que je me suis mise à la méditation. Pour retrouver ces moments de pleine conscience, qui me venaient naturellement à cette époque de ma vie…

Et le voilà mon goût d’inachevé… Mes résolutions trop vite oubliées. Il est urgent de prendre le temps de vivre…

NM (Note à moi-même) : Pratique encore et encore la méditation jusqu’à ce que ta vie ne soit qu’une succession d’instants présents.

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