Voilà un petit moment que je n’ai rien posté ici…
Aussi, en cette journée internationale de la Photographie je tenais à vous faire un petit coucou et vous parler de mon histoire personnelle et très particulière avec la photographie…
Je découvre la photographie en Avril 2011, lors de mon premier voyage à l’étranger, quelque part au Maroc. Après l’épreuve que nous venons de traverser, mon compagnon de vie et moi découvrons un pays magnifique. Ses lumières, ses habitants, ses paysages, ses couleurs… Une vraie féérie que j’immortalise en photo. Des photographies pour me souvenir de ces lieux, de ces gens, de ces moments hors du temps à plus d’un titre.
Au retour, alors que la douleur se fait trop forte, replonger dans ces photos suffit à me faire revivre mes jolies émotions de voyage. Une sorte de parenthèse enchantée qui contraste avec la souffrance quotidienne. Je découvre alors la puissance de la photographie. Une sorte d’arrêt sur image, d’arrêt sur émotions…
Dès lors j’essaierais, sans toujours y parvenir, de retransmettre mon émotion dans chaque cliché. En effet ce n’est pas tant la réalité visuelle que j’essaye de retransmettre mais bien la réalité émotionnelle de ces moments là.
C’est une autre épreuve, celle de la maladie, du cancer pour être précise, qui va me faire découvrir un autre pouvoir de la photographie. A cette époque de ma vie, les journées sont longues et solitaires. Les traitements sont lourds et fatigants. J’ai rarement la force d’aller plus loin que mon petit bout de jardin. Alors, pour ne pas restée couchée et m’enfoncer dans mes idées noires, je sors mon appareil et mitraille tout ce qui passe : insectes, fleurs, herbes… Je découvre alors la proxyphotographie et la macrophotographie. Prendre conscience de la fragilité de la vie, de ma vie, me fait voir les choses autrement. Je m’émerveille d’un rien ou plutôt je m’émerveille de tout, de toute la beauté de la vie. L’infiniment petit, à côté duquel je passais jadis sans rien voir, n’échappe pas à la règle… Je me revois encore passer des heures à observer une minuscule araignée dans la haie, assise sur une chaise, appareil photo en mains. Durant ces moments j’oublie tout, du passé douloureux à l’avenir incertain. Je suis dans l’instant présent, je me connecte à moi même et je contemple la nature. La nature magnifique que l’homme détruit chaque jour un peu plus, sans la voir.
J’ai alors envie de partager autour de la photographie. J’ai besoin de progresser, je veux en savoir plus sur cet art qui me fait tellement de bien. Je le veux si fort que ma route croise celle de Sandra Bossis. Elle aussi malade, elle aussi tombée en amour pour la photographie. Et la magie des rencontres opère… Au delà d’être une belle personne et un modèle de force et de résilience, elle me parle de l’association Toulousaine Poussière D’image J’y fais de magnifiques rencontres, des passionnés talentueux qui partagent leur savoirs en toute convivialité. En Septembre ce sera ma 3ème inscription…
Pourtant, il y a quelques mois, je délaisse la photographie qui m’a fait tellement de bien. Je ne comprends pas mais je n’en ai plus envie. C’est ce qui m’alerte d’ailleurs… Comment puis-je délaisser mon seul plaisir? En fait je me rend compte que c’est bien plus profond, et qu’en fait je n’ai plus envie de rien, même de la photographie. Les psy nommerons ça une dépression, le contre coup des épreuves passées…
A force de travail sur moi, je réussis à me relever avec l’aide de ma psy et de l’asso Diwali autour d’un projet artistique photographique… Et oui je vous l’avais dit que mon rapport à la photographie était particulier. Aujourd’hui la photographie n’est plus mon seul plaisir mais ça reste ma bulle enchantée. Voilà vous savez maintenant tout ce que représente la photographie pour moi. C’est en quelque sorte, ma bouée de sauvetage… C’est aussi un instantané d’émotions, un échappatoire qui me reconnecte à l’instant présent et à moi-même, une formidable passion autour de laquelle j’ai retrouvé plaisir à partager.
Je vous dis donc à bientôt pour de nouveaux clichés…